On en parle peu mais les troubles digestifs sont aujourd’hui courants et les activités que ce soit professionnelles ou sociales en sont affectées. Pour y remédier on peut les soigner par un traitement médical, le changement des habitudes de vie mais également par la thérapie crâniosacrale.
Les symptômes digestifs les plus répandus sont :
- Les ballonnements,
- Les flatulences,
- Les reflux gastro-œsophagiens,
- Les brûlures gastriques,
- Les sensations de lourdeurs
- Les troubles du transit
Ces symptômes génèrent des gènes, des inconforts et des douleurs. On ne connaît pas toujours l’origine de ces dysfonctions. On parle alors de troubles fonctionnels comme le côlon irritable par exemple.
Afin de pouvoir comprendre l’intérêt d’un traitement en thérapie crâniosacrale pour les troubles digestifs, il faut comprendre la base du fonctionnement physiologique de la digestion. Globalement, le système digestif va alterner des phases de travail (où il va consommer beaucoup d’énergie qui est apportée par le système artériel, ce qui va créer des déchets organiques, évacués par le système veineux et lymphatique) puis une phase de récupération. C’est le système nerveux autonome (SNC) qui commande les phases d’activité et de repos. Ce système est totalement involontaire.
Le tube digestif reçoit ses directives par l’intermédiaire du nerf Vague qui permettent d’augmenter les sécrétions digestives ainsi que le péristaltisme (mouvements du système digestif). Ces nerfs partent du crâne et passent à travers le cou, le thorax et le diaphragme pour terminer dans l’abdomen jusqu’aux organes digestifs. Le long de leur trajet ils croisent diverses structures :
- osseuses,
- ligamentaires,
- musculaires
- aponévrotiques
Ces structures peuvent être à l’origine des dysfonctions mécaniques ou d’étirements des nerfs qui vont avoir pour conséquence une irritation du nerf et donc son mauvais fonctionnement.
Inversement, les nerfs splanchniques inhibent le système digestif. Sans eux, le tube digestif n’arrêterait jamais de travailler même en l’absence d’aliments. Il finirait donc par s’auto-digérer. Ces nerfs partent au niveau de la moelle épinière et après leur sortie au niveau vertébral, ils traversent également diverses structures et tissus avant d’arriver dans l’abdomen.
Le but de la thérapie crâniosacrale est de s’assurer que toutes ces structures en lien avec le système nerveux soient totalement libres. Si ce n’est pas le cas, il existe différentes techniques douces en fonction des dysfonctions trouvées.
Le thérapeute peut corriger un dysfonctionnement de tensions musculaires ou ligamentaires, voire même de travailler sur le crâne.
Pour donner un exemple, le nerf qui commande l’estomac sort au niveau de la 6ème vertèbre dorsale. Si cette vertèbre est bloquée à cause d’un problème tensionnel musculaire important, le nerf peut être irrité et provoquer un mauvais fonctionnement de l’estomac et donc des symptômes tels que des crampes, des brûlures de l’estomac, voir des reflux. Ce problème peut venir d’un problème postural, d’un trauma, des mouvements répétitifs (travail, sport). C’est la raison pour laquelle le thérapeute travaille non pas uniquement la zone douloureuse mais s’appuie sur un traitement global pour pouvoir obtenir un résultat durable.
Il est également important de s’assurer que le système vasculaire est également libre, tout comme le système nerveux.
Lors de la digestion, les organes ont besoin d’un afflux artériel pour que les organes puissent fonctionner correctement et qu’ils puissent se protéger du contenu acide. A la fin de la digestion, une phase de « nettoyage » se met en place pour drainer les déchets organiques. Si ce processus ne peut pas correctement fonctionner, le terrain peut devenir acide et inflammatoire. Le principe de tests et de corrections utilisé pour le système vasculaire reste le même pour que pour le système nerveux.